Les femmes en nucléaire: Témoignages d'employés

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OPG écrit une page d’histoire à la centrale nucléaire de Pickering grâce à la première équipe dirigée uniquement par des femmes

Une page d’histoire s’est écrite à la centrale nucléaire de Pickering d’OPG lors du quart de nuit du 17 mars dernier, alors que la toute première équipe dirigée par des femmes assurait le fonctionnement efficace et sécuritaire des six unités de la centrale.

Aux commandes de cette nuit marquante : les chefs de quart Julie Thrasher et Krista Huszarik, qui ont supervisé l’ensemble des opérations de la centrale, et les superviseures de quart de la salle de commande Sara Rasouli et Kasia Carisse, chargées de gérer les techniciens nucléaires accrédités dans les deux salles de commande de la centrale.

Même si les conditions en matière de personnel étaient parfaitement alignées pour ce quart de travail particulier, cet exploit a été la source d’une grande fierté pour toutes les personnes présentes et reflète les progrès importants réalisés par OPG pour éliminer les obstacles systémiques afin de devenir une entreprise plus équitable et inclusive, progrès sur lesquels l’entreprise fonde sa nouvelle stratégie en matière d’équité, de diversité et d’inclusion sur une période de dix ans.

« Cela montre simplement que nous faisons participer davantage de femmes non seulement à des postes de direction dans le nucléaire, mais aussi à des postes de direction dans l’ensemble d’OPG, mentionne Julie Thrasher, qui a supervisé les opérations cette nuit-là pour les unités 5 à 8 de Pickering. Tous les éléments étaient bien en place pour que cette expérience surréaliste se produise; ce fut vraiment une belle leçon d’humilité. »

Les accréditations pour les postes de chef de quart et de superviseur de quart, traditionnellement occupés par des hommes, sont délivrées par la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN). Dans l’histoire d’OPG, il n’y a eu que 14 femmes au total qui ont occupé ces postes.

Mais le vent tourne lentement avec ces quatre leaders du nucléaire, ainsi que deux autres femmes occupant un poste exigeant une accréditation à Pickering. Cela augure bien pour une plus grande représentation des femmes et la diversité des genres dans les postes de haute direction, qui exigent une expérience préalable à titre de chef de quart.

Kasia Carisse, qui gère la salle de commande des unités 1 et 4 de Pickering, attribue cette évolution à un changement de culture au sein d’OPG et de l’industrie.

« Grâce à nos récents efforts pour améliorer l’équité, la diversité et l’inclusion, la culture de travail s’est considérablement améliorée, précise Kasia, qui travaille pour OPG depuis 15 ans, notamment sur le plan de la révision de la terminologie sexospécifique, de la mise en place d’installations qui peuvent être nécessaires pour les femmes et des changements clés pour éliminer les obstacles pendant la formation. »

Sur ce dernier point, OPG a travaillé avec la CCSN pour éliminer les obstacles déraisonnables et inutiles dans la formation intensive de quatre ans pour les postes exigeant une accréditation de la centrale nucléaire, notamment la suppression des interruptions pour certains cours, qui obligeaient les stagiaires à reprendre leur formation après un certain temps, ce qui constituait un obstacle pour les personnes qui ont une famille ou veulent en fonder une.

« Nous devons avoir pour objectif de rendre l’engagement plus gérable pour tous, mentionne Krista Huszarik, chef de quart pour l’exploitation des unités 1 et 4. Nous devons également envisager d’autres horaires de quarts plus adaptés à la vie de famille, ainsi qu’une planification de la relève qui permettrait aux gens de s’engager pour un nombre limité d’années dans un emploi avec des quarts de travail. J’ai bon espoir qu’avec le temps, nous pourrons rendre cette expérience d’apprentissage et de leadership plus accessible à tous. »

Le plus grand défi de Sara Rasouli, lorsqu’elle a fait le saut dans le programme de formation de superviseur de quart en 2016, a été de surmonter ses propres doutes et remises en question. Aujourd’hui, elle est superviseure de quart de la salle de commande pour les unités 5 à 8 de Pickering.

« Au départ, je ne me sentais pas qualifiée ou prête à entreprendre le programme, explique l’ingénieure électricienne. Pour bien des femmes, la peur représente le plus grand obstacle; la peur d’être jugée et la peur d’échouer, même si l’on sait que l’on est capable. Il est bon de parler avec quelqu’un qui est passé par là, pour comprendre comment on peut surmonter les obstacles. »

Chaque unité de Pickering étant constituée de plus de 150 000 composants et de nombreux autres systèmes de soutien, assumer la responsabilité du fonctionnement de ces unités peut effectivement être une perspective intimidante pour quiconque.

« Mais le travail n’est jamais ennuyeux, poursuit Julie Thrasher, et les femmes qui recherchent un défi passionnant devraient en tenir compte. Chaque jour, on a quelque chose de neuf à gérer, qu’il s’agisse d’un défi de gestion ou technique. Il y a du nouveau tous les jours ».

Au fur et à mesure que les organisations abordent les obstacles systémiques pour s’assurer que davantage de femmes et différentes identités de genre puissent occuper de tels emplois, Krista Huszarik voit un effet boule de neige se produire : une représentation et des mentors plus diversifiés attirent une plus grande diversité dans la représentation des sexes.

Elle espère qu’à l’avenir, une équipe de direction entièrement féminine, que ce soit à Pickering ou dans tout autre lieu de travail, deviendra quelque chose qui n’est pas si inhabituel.

« Ce moment a été rendu possible par les femmes avant nous qui nous ont inspirées en montrant à tout le monde que c’était possible, afin que nous puissions être la prochaine génération qui montre aux gens que cela peut être banal. »